La CPME a réalisé une enquête entre le 5 et le 23 avril 2023 auprès de 1528 dirigeants de TPE-PME.
Au premier trimestre 2023, deux tiers des chefs d'entreprise ayant au moins un salarié (66%) ont augmenté les salaires de manière collective et/ou individuelle. Dans 60% des entreprises concernées, l'augmentation moyenne de rémunération est comprise entre 3% et 6%. Près de 2 entreprises sur 10 ont augmenté les salaires de plus de 6%. Le succès de la prime de partage de la valeur ne se dément pas, 42% des entrepreneurs prévoyant d’utiliser ce dispositif en 2023.
Sans surprise, 87% des dirigeants, qui cherchent actuellement à recruter, éprouvent des difficultés dans le processus. La première raison évoquée est l’inadéquation du profil des candidats à 49%. Parmi ces entreprises rencontrant des difficultés de recrutement, 37% n'ont reçu aucune candidature alors que 32% ont une ou plusieurs offres d'emploi non pourvues depuis plus d'un an.
Ce phénomène impacte sévèrement le chiffre d'affaires des entreprises et 64% des interrogés sont ainsi contraints à renoncer à des marches ou à réduire leur activité. Notre pays se prive ainsi d’une création de richesses dont elle aurait pourtant grand besoin.
Par ailleurs, la crise du logement commence à impacter les recrutements puisque 1 candidat sur 10 rencontre des difficultés pour se loger. Et cela ne fera que s’accentuer si rien n’est fait pour inverser la tendance.
Il est intéressant de souligner que seuls 19% des dirigeants interrogés considèrent que le décalage de l'âge minimal de départ à la retraite les poussera à embaucher des seniors. La mise en place de mesures incitatives à l'embauche des seniors, réclamées par la CPME, est donc, plus que jamais, nécessaire.
Enfin, la semaine de 4 jours ne séduit pas les chefs d'entreprise. Près de 8 sur 10 (78%) ne sont pas prêts à l'instaurer dans leur propre structure.
De la même façon, 66% des dirigeants sont défavorables à la mise en place d'un compte épargne-temps universel dans leur entreprise.